Janvier 2013 : Opération au Port Mole, 176 kg d’ivoire et trois trafiquants

par Luc Mathot
Janvier 2013 : Opération au Port Mole, 176 kg d’ivoire et trois trafiquants

Où s’arrêteront les braconniers d’éléphant et trafiquants d’ivoire ? Après de nombreuses arrestations à l’intérieur du pays, c’est une fois de plus à Libreville.

Le mardi 22 janvier 2012, une opération a en effet été menée au port par la Police Judiciaire et le projet AALF (Appui à l’Application de la Loi sur la Faune), partenariat entre les Eaux et Forêts et Conservation Justice. C’est ainsi que deux trafiquants ont été interpellés avec deux sacs d’ivoire renfermant 18 défenses d’ivoire découpées et totalisant 176 kg ! Cette confiscation constitue manifestement un triste record à Libreville et rappelle une fois de plus la gravité du trafic d’ivoire.ille que des trafiquants d’ivoire sont arrêtés.

Il s’agit d’un réseau important qui organise la réception d’ivoire en provenance de tout le pays pour le transporter ensuite par bateau vers l’Afrique de l’Ouest, en l’occurrence le Nigéria et le Bénin dans ce cas précis. Le bateau concerné est l’Emiliana Carneiro et les deux personnes arrêtées travaillent pour cette compagnie. L’un est Togolais et responsable du magasin et des bagages alors que l’autre est Gabonais originaire de Sao Tomé et est le représentant local de la compagnie du bateau. Ces tristes sieurs utilisaient leurs positions pour organiser divers trafics et en particulier celui de l’ivoire.

Suite à l’arrestation, le bateau a été fouillé de fond en comble sous l’autorité du Procureur de la République par les douanes, les Eaux et Forêts, la gendarmerie, la police et les écogardes de l’ANPN (Agence Nationale des Parcs Nationaux). De la chair et des ailerons de requin ont encore été trouvés mais pas d’ivoire additionnel. Il est en tout cas probable que ces bateaux peu contrôlés soient utilisés pour les trafics en tout genre.

Une fois l’ivoire transporté en Afrique de l’Ouest, les réseaux de trafiquants ont plus de facilité pour le sculpter sur place ou l’envoyer directement vers l’Asie depuis Calabar au Nigéria, Cotonou au Bénin ou encore Lomé au Togo.

Le trafic d’ivoire reste très lucratif car les coûts pratiqués s’avèrent toujours plus élevés. Dans certains pays ces coûts sont beaucoup plus élevés qu’au Gabon. C’est pourquoi de nombreux étrangers transportent clandestinement ces produits vers ces destinations, dont la plus importante est au final la Chine.

Les accusés devront rendre compte de leurs actes devant la justice et risquent de grosses peines de prison et amendes. Ils doivent être transférés à la justice ce vendredi 25 janvier et seront jugés pour leurs actes. http://www.gabonews.com/actualites-reader/items/trafic-divoire-ca-continue-de-plus-belle.html
http://en.gabonews.com/environment/items/the-ivory-trade-continues.html