Contrôle de produits fauniques à Léconi

par Luc Mathot
Contrôle de produits fauniques à Léconi
Un agent des Eaux et Forêts procède à la fouille d'un véhicule.
Un agent des Eaux et Forêts procède à la fouille d’un véhicule.

 

Afin de sensibiliser les populations du Haut-Ogooué sur le code forestier et plus particulièrement les espèces intégralement protégées et la période de fermeture de la chasse, le Directeur Provincial du Haut Ogooué, en partenariat avec le Cantonnement de Léconi, a organisé des contrôles de produits fauniques.

Selon le Directeur Provincial du Haut Ogooué Lucien, Massoukou, « La situation, surtout en ce qui concerne la faune est assez complexe, beaucoup de nos compatriotes vivent des produits du terroir et ces contrôles sont souvent mal perçus, c’est pour cela que nous faisons de la sensibilisation ».

Ces contrôles coïncident avec la période de fermeture de chasse (effective depuis le 15 Septembre) et aussi la fin des vacances, moment choisi pour beaucoup de se ravitailler en viande de brousse avant de rentrer chez eux. Le problème est que beaucoup, peut être par ignorance, se retrouvent souvent avec des trophées et dépouilles d’espèces intégralement protégées par le code forestier gabonais.

Le Chef de Cantonnement de Léconi, Monsieur Jean-Louis Kakoua ATSIMA, nous explique que « Nous saisissons des armes (illégales) avec munitions, du gibier des espèces intégralement protégées, cela varie, dans un mois nous pouvons faire 5 saisies d’armes et munitions et 15 saisies de gibier ».

Hormis les armes et le gibier, des pointes d’ivoires sont aussi saisies régulièrement dans le Haut-Ogooué. Depuis le début de l’année, c’est près de 200 kilogrammes d’ivoire qui ont été saisis, provenant de trafiquants notoires. Ces derniers ont pu être identifiés et arrêtés grâce aux efforts conjoints des Eaux et Forêts, de la Police Judiciaire, et de l’ONG Conservation Justice. Le Tribunal a d’ailleurs donné l’exemple en condamnant plusieurs trafiquants à la peine maximale de six mois, d’autres étant en attente de jugement. Par contre, d’autres cas comme celui de la célèbre récidiviste Rose Mbida, arrêtée déjà trois fois, une fois avec de la viande de brousse d’espèces protégées, ensuite avec de l’ivoire et finalement avec des peaux de panthère n’ont pas été amenés devant les juges par le parquet.

La province du Haut-Ogooué étant maintenant facilement accessible par voie terrestre depuis le Congo, les autorités compétente devront maintenant redoubler de vigilance pour faire face au braconnage et au trafic de faune transfrontalier.

 

http://fr.allafrica.com/stories/201409191236.html

http://www.gabonews.com/fr/actus/environnement/article/controle-de-produits-fauniques-a-leconi